Les intervenants de l’Université d’Hiver de l’Engagement (Janvier 2017)

Posté le 10 Janvier 2017 par Bruno SROCZYNSKI.

Découvrez les intervenants de l’Université d’hiver de l’Engagement, qui se tiendra du 13 au 15 janvier à Marseille pour les lauréats des promotions 2016, puis du 16 au 19 janvier à Tunis pour les lauréats de la promotion d’automne 2016.


Vendredi 13 janvier

14h00 – 14h20

Après des études d’ingénieur (Poytechnique, Corps des Ponts), Claire de Mazancourt a exercé ses fonctions au Ministère de l’Equipement, au sein de la Direction de la Construction puis de la Direction des Routes. Elle participe ensuite à la construction du Secrétariat Général du Ministère, au sein duquel elle assure la tutelle des écoles du ministère et la gestion des cadres dirigeants.
En 2007 elle devient directrice de la stratégie de Météo-France.
En septembre 2010, elle rejoint Martin Hirsch qui la charge de concevoir ce qui est aujourd’hui l’Institut de l’Engagement, qu’elle dirige depuis sa création.

Après des études à l’Université François Rabelais de Tours, à SciencesPo Paris et à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Marc Germanangue a enseigné pendant 20 ans les relations internationales et les questions européennes, à SciencesPo, à l’Université Paris 1 et dans les programmes de plusieurs universités américaines à Paris (Stanford, Tufts, etc.).
Il a dirigé une collection universitaire aux éditions Hachette et une collection de manuel d’éducation civique collège aux éditions Belin. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages pour enfant dont « Le Vent Colère » aux éditions Actes Sud et, à quatre mains avec le champion de tennis en fauteuil roulant Michaël Jérémiasz, du livre « Tant d’histoires pour un fauteuil » aux éditions Michel Lafon.
En 2014, il a rejoint l’Institut du Service Civique comme directeur pédagogique, il cumule aujourd’hui cette fonction et celle de directeur général adjoint de l’Institut de l’Engagement.


Vendredi 13 janvier

20h00 – 22h30

Jean-Yves Abecassis, contrebassiste de jazz et bénévole de la première heure chez SOS Méditerranée, est responsable de la sensibilisation au nom de l’association. Il a occupé un poste de responsabilité régionale dans les organismes d’Assurance Maladie, puis à l’Agence Régionale de Santé. Il est actuellement le contrebassiste de L.ROM, musique non sédentarisée, autour du oud de la méditerranée.

Jean-Paul Mari est Journaliste, correspondant de guerre et grand-reporter, co-réalisateur du documentaire Les migrants ne savent pas nager (2016). Après des études de psychologie, il devient kinésithérapeute à l’hôpital Purpan à Toulouse, animateur de radio aux Antilles Britanniques, grand-reporter à Radio Monte Carlo, au « Matin de Paris » puis, depuis 1985, au Nouvel-Observateur.
Il a publié plusieurs centaines de reportages effectués dans le monde entier.

SOS MEDITERRANEE est une association indépendante de tout parti politique et de toute confession, qui se fonde sur le respect de l’homme et de sa dignité, quelle que soit sa nationalité, son origine, son appartenance sociale, religieuse, politique ou ethnique.
L’association a vocation à porter assistance à toute personne en détresse sur mer se trouvant dans le périmètre de son action, sans aucune discrimination. Les personnes concernées sont des hommes, femmes ou enfants, migrants ou réfugiés, se retrouvant en danger de mort lors de la traversée de la Méditerranée.
SOS MEDITERRANEE est financée par des dons privés et des subventions publiques. Les fonds collectés sont alloués à la location du bateau, aux frais quotidiens d’entretien et de sauvetage (soit au total 77 000 euros par semaine).

Jonathan Gerecht, 32 ans, a rejoint l’équipe de recherche et de sauvetage (SAR) de l’Aquarius le 9 avril 2016. Il y a été Coordinateur adjoint des opérations de sauvetage. Au cours des trois opérations de sauvetage auxquelles il a participé, il est intervenu aussi bien sur les bateaux de sauvetage 1 et 2, que sur l’Aquarius pour aider les rescapés à bord du navire, ce qui lui a permis d’obtenir une vue d’ensemble des opérations de sauvetage. Jonathan vient de Marseille, il est second capitaine, diplômé de l’Ecole Nationale de la Marine Marchande. Il a travaillé sur plusieurs navires jusqu’en 2013, avant de procéder à une réorientation de carrière pour travailler sur les chantiers navals et les ports.


Samedi 14 janvier

11h30 – 13h00

Jean-François Chougnet est le président du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) depuis septembre 2014. Etudiant à Science-Po puis à l’ENA, il a été, après un passage en 1988 au cabinet de Jack Lang, administrateur au Centre Pompidou, avant de s’occuper de la création du Musée d’art et d’histoire du judaïsme à Paris, d’assumer la direction générale de la Grande Halle de La Villette, puis de travailler, à Lisbonne, à l’établissement d’un musée national accueillant la collection d’art moderne et contemporain d’un mécène portugais, José Berardo.


Samedi 14 janvier

16h30 – 19h00

Réalisateur né en 1976, à Tunis, en Tunisie, Mohamed Ben Attia est détenteur d’un D.E.S.S en Communication audiovisuelle. Il a été formé à l’atelier d’écriture « Sud Ecriture » (Tunis). Mohamed Ben Attia réalise son premier court métrage Romantisme : deux comprimés matin et soir en 2005. Réalisé en 2006, Comme les autres (« Kif Lokhrim », Poulain d’argent au Fespaco 2006), est son second court métrage. Après Mouja (Wave), dévoilé au JCC 2010 et sélectionné à CinemAfrica 2011 de Stockholm (Swedish premiere), il réalise Loi 76 (2011), son quatrième court métrage, puis « Selma » (2013).
Le cinéaste tunisien se fait remarquer lors de la dernière Berlinale avec le drame sentimental Hédi (2016), son premier long métrage. Ce film raconte l’histoire d’un rêveur qui va devoir reprendre sa vie en mains lorsqu’il tombe amoureux d’une jeune femme. Prix d’interprétation masculine et prix du premier film au festival allemand, Hédi est une réussite émouvante à l’écriture subtile.


Dimanche 15 janvier

10h00 – 11h30


Barbara Cassin, directrice de recherches au CNRS, est philologue et philosophe, spécialiste de philosophie grecque, et travaille sur ce que peuvent les mots.
Ses recherches portent sur la rhétorique, la sophistique, la psychanalyse et leur rapport au politique (L’Effet sophistique, Gallimard, 1995 ; Vérité, réconciliation, réparation, Seuil, 2004, sur l’Afrique du Sud; Jacques le Sophiste, Lacan, logos et psychanalyse, Epel, 2012). Elles sont aujourd’hui plus directement centrées sur le rapport à la langue et à la traduction (La Nostalgie, Quand donc est-on chez soi ? Ulysse, Enée, Arendt, Autrement, 2013; Eloge de la traduction. Compliquer l’universel, Fayard, 2016). Elle a dirigé le Vocabulaire Européen des Philosophies, Dictionnaire des intraduisibles (Seuil/ Le Robert, 2004), qui est en cours de traduction dans une douzaine de langues, et travaille à un Dictionnaire des intraduisibles des trois monothéismes. Elle est commissaire générale de l’exposition « Après Babel, traduire » (Mucem, déc. 2016-mars 2017), dont l’ambition est de montrer comment ce que nous appelons « notre » civilisation s’est constituée via la traduction, et qui voudrait proposer avec la traduction, comme savoir-faire avec les différences, l’apprentissage d’une nouvelle citoyenneté.
Présidente du Collège International de philosophie, co-directrice avec Alain Badiou d’une collection au Seuil puis chez Fayard, elle a fondé en 2009 à la demande de l’UNESCO le Réseau des femmes philosophes, dont elle coordonne la revue (l’un des derniers numéros porte sur les printemps arabes). Chevalier de la Légion d’honneur, elle a reçu en 2012 le grand prix de philosophie de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.


Lundi 16 janvier

10h00 – 11h30

Paolin Pascot a fait son lycée à Evry, puis est parti étudier au Canada grâce à une bourse d’études. Ce petit-fils d’agriculteurs suit ensuite un master à Cambridge puis revient en France où il sort diplômé d’HEC Paris. Après son Service Civique dans une mairie, Paolin intègre l’Institut de l’Engagement (promotion 2012). En 2014, Paolin co-fonde Agriconomie.com, site internet permettant aux agriculteurs de trouver et d’acheter sur une même plateforme tous les produits dont ils ont besoin pour leur exploitation. Paolin a remporté le 1er prix du meilleur espoir e-commerce 2016, prix décerné par la FEVAD. Agriconomie.com est aussi Palme d’Or du e-commerce 2015 et lauréat du prestigieux prix Mercure HEC Paris. L’entreprise compte maintenant plus de 43 salariés.

Agriconomie
Agriconomie est un site Internet dont l’objectif est de permettre aux agriculteurs d’acheter tout ce dont ils ont besoin sur leur exploitation au même endroit et au meilleur prix.
L’entreprise lance également un nouveau service pour aider les agriculteurs à vendre ce qu’ils produisent (céréale, carotte…).
Fondée par deux fils et un petit fils d’agriculteurs, Agriconomie est aujourd’hui le site Internet de vente agricole le plus populaire en France. Toute l’équipe est très fière d’avoir créé la première place de marché en ligne au monde 100% dédiée aux appros des agriculteurs !


Lundi 16 janvier

18h30 – 20h00

Philosophe de formation, Olivier Poivre d’Arvor a d’abord été conseiller littéraire dans différentes maisons d’édition, acteur et metteur en scène, journaliste, fondateur de l’hebdomadaire économique et culturel Tel.
Lauréat d’une bourse Villa Médicis hors les Murs (Etats-Unis, 1987), il a exercé différentes fonctions dans le réseau français à l’étranger : directeur du Centre culturel français d’Alexandrie (1988-1990), il a successivement réouvert l’Institut français de Prague (1990-1994), puis dirigé l’Institut français du Royaume-Uni et exercé les fonctions de Conseiller culturel auprès de l’Ambassade de France à Londres (1994-1999).
A partir de février 1999 et jusqu’à l’été 2010, il a dirigé l’Association française d’action artistique (AFAA), devenue en 2006 Culturesfrance, puis l’Institut Français. En 2007, il intègre le Quai d’Orsay comme ministre plénipotentiaire.
Nommé à l’été 2010 directeur de France Culture, il dirige la station de service public jusqu’au mois de septembre 2015. Il est alors nommé Ambassadeur, chargé de l’attractivité culturelle de la France, et lance à cette occasion le Grand Tour (janvier-juillet 2016).
En 2005, il produit à Toulouse la première édition du Marathon des mots, un festival à la croisée de la parole et du texte, aujourd’hui deuxième rencontre littéraire en France par sa fréquentation.
Il est depuis 2014 Président du Musée national de la Marine.
Romancier et essayiste, Olivier Poivre d’Arvor a publié de nombreux ouvrages.
Nommé Ambassadeur de France en Tunisie, il a pris ses fonctions début septembre 2016.

Martin Hirsch est président de l’Institut depuis sa création et Directeur général de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris depuis Novembre 2013.
Martin Hirsch a effectué 5 années d’études de médecine entre 1981 et 1986. En 1983 il est reçu à l’Ecole Normale Supérieure. Titulaire d’un DEA de neurobiologie et d’une maîtrise de Biochimie, il entre à l’ENA (promotion Jean Monnet) et intègre le Conseil d’Etat à sa sortie. En 1997, il est nommé directeur de cabinet du Secrétaire d’Etat à la Santé et conseiller au cabinet de la ministre de l’Emploi et de Solidarité. Entre 1999 et 2005, il est Directeur Général de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments. En 2005 il fonde l’Agence des Nouvelles Solidarités Actives dont il devient le Président. En 2007 il est nommé, dans le gouvernement de François Fillon, Haut Commissaire aux Solidarités Actives contre la Pauvreté (2007-2010), puis Haut Commissaire à la jeunesse (2009-2010). Il quitte le gouvernement en 2010 pour devenir le Président de l’Agence du Service Civique jusqu’en novembre 2013.
Parallèlement, il s’engage activement dans la lutte contre la pauvreté et la promotion de la solidarité et exerce de nombreuses fonctions bénévoles. Ainsi, il devient Président de l’Union centrale des communautés Emmaüs, puis est élu Président d’Emmaüs France en 2002. Il est également, parmi d’autres engagements, membre du Comité consultatif de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité des chances (Halde) de 2006 à 2007, co-président de l’Action tank « Entreprise et pauvreté » et de la Chaire Social Business à HEC depuis 2011.
Martin Hirsch est Président de l’Institut de l’Engagement. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont les deux plus récents sont Cela devient cher d’être pauvre, Editions Stock 2013, et La Lettre perdue, Les racines de l’Engagement, Editions Stock 2012.


Mardi 17 janvier

09h0 – 10h30


Sarah Toumi, activiste franco-tunisienne, née en 1987 à Paris, est la fondatrice et directrice d’Acacias for All. Sarah Toumi grandit à Paris, avec une mère française et un père tunisien, très engagé dans le monde associatif. Elle a neuf ans lorsqu’elle accompagne son père pour la première fois en Tunisie. Ils travaillent ensemble à la création de l’Association coopération prévention eaux pour tous (ACPE). Ils construisent des centres de jeunesse et des bibliothèques publiques. A cette époque-là, Sarah a 11 ans et est encore écolière. Elle continue ensuite ses études à Paris. Elle commence par s’intéresser à la médecine, mais après deux ans d’étude, elle se réoriente et continue avec une licence de communication. Elle finalise son cursus avec un master en littérature française sur les voyageuses au 19e siècle, elle-même ayant déjà beaucoup voyagé à travers le monde pour ses activités associatives. Pendant ses études, Sarah Toumi multiplie les projets et les activités. Community manager pour différentes grandes marques, elle travaille également pour une association canadienne : TakingITGlobal. C’est dans le cadre de ses missions avec ce réseau international qu’elle a la possibilité de voyager dans le monde entier. Avec eux, elle participe à la lutte contre la fracture numérique et culturelle dans les campagnes, en distribuant des livres et des ordinateurs. Elle a vingt ans lorsqu’elle fonde DREAM, un incubateur de projets sociaux et environnementaux. Cette structure, qu’elle préside de 2008 à 2012, a accompagné plus de 60 projets étudiants à Paris. En parallèle, elle réalise un stage dans un cabinet d’audit. A partir de 2012, elle s’engage à plein temps dans un autre projet en Tunisie à Bir Salah, le village de son père. Elle y fonde Acacias for All, un projet agricole qui fait travailler des femmes de la région. Le produit final : du moringa en huile ou en gomme. L’objectif final est de réduire le déficit hydrique et créer une barrière verte dans le désert, en plus de créer des emplois. L’entreprise sociale a déjà planté 13 000 moringas ainsi que 7 000 arbres fruitiers. L’objectif : planter 1 million d’arbres d’ici 2018.
Sarah Toumi est lauréate de l’Institut de l’Engagement, promotion 2013.
2016 : Lauréate de La France s’Engage au Sud
2016 : classement Forbes des meilleurs entrepreneurs de moins de 30 ans
2013 : Prix Women for Change
2008 : prix Ashoka Youth-Changemakers


Mardi 17 janvier

18h00 – 19h30

Willis from Tunis est né jeudi 13 janvier 2011, durant le discours du président déchu tunisien qui promettait, entre autres, la liberté d’expression. Au départ, cette chronique graphique du chat était le moyen de partager avec l’entourage direct de l’auteur, sur Facebook, son ressenti vis-à-vis de la situation historique que les Tunisiens vivaient. Sur le ton de l’humour grinçant, le matou chroniquait l’actualité au jour le jour. D’une vingtaine d’amis sur Facebook, Willis est suivi par plus de 46 000 personnes aujourd’hui.
Nadia Khiari, enseignante en arts plastiques, peintre et dessinatrice, a publié plusieurs recueils des chroniques de la révolution et publie ses dessins dans Siné Mensuel, Courrier International, Zelium.
Elle a reçu le Prix Honoré Daumier (lors de la deuxième rencontre de Cartooning for Peace à Caen en 2012), les insignes de Docteur Honoris Causa de l’Université de Liège en 2013, le prix international de la satire politique à Forte dei Marmi (octobre 2014), le Prix Agora Med du Dialogue Interculturel Méditérranéen (Italie, juin 2015) ainsi que le prix « Couilles au cul » lors du festival Off off Off d’Angoulême (janvier 2016).

Cartooning for Peace
Nidia Khiari fait partie du collectif de dessinateurs Cartooning for Peace. Cartooning for Peace est une association loi 1901 créée en 2006 à l’initiative du dessinateur Plantu et de Kofi Annan, alors Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. L’association défend la liberté d’expression des dessinateurs de presse dans le monde entier et qui regroupe à ce jour, 130 dessinateurs. Cartooning for Peace permet de faire dialoguer les dessinateurs entre eux et de confronter leurs différentes nuances idéologiques. Son réseau donne une visibilité et un appui à ceux qui sont empêchés d’exercer librement leur métier ou dont la liberté est menacée.
Cartooning for Peace utilise la valeur pédagogique du dessin de presse pour dénoncer les intolérances. L’association donne la parole aux jeunes et les sensibilise aux grands problèmes de société.
Outil au service de la liberté d’expression, Cartooning for peace est un forum, un lieu de rencontres, pour tous ceux qui récusent l’intolérance et toutes les formes de dogmatismes.


Mercredi 18 janvier

11h30 – 13h30


Mercredi 18 janvier

17h30 – 19h30

Lina Ben Mhenni est une cyberdissidente, blogueuse et journaliste tunisienne. Elle a par ailleurs été assistante d’anglais à l’université de Tunis.
En 2007, elle commence l’écriture d’un blog sous le pseudo de Nightclubbeuse. Dans un premier temps, elle aborde différents sujets dont des questions privées mais aussi des problèmes sociaux et des questions de droits humains .Puis, influencée par le mouvement social du bassin minier ( 2008), elle rejoint d’autres blogueurs tunisiens qui combattent pour la liberté d’expression et les droits humains dans leur pays. Son blog, A Tunisian Girl, est par la suite interdit et censuré par le régime de Zine el-Abidine Ben Ali.
Pendant la révolution tunisienne, en décembre 2010 et janvier 2011, elle se rend à Sidi Bouzid, le site de l’auto-immolation de Mohamed Bouazizi, puis à Kasserine et figure parmi les premiers à rapporter les événements qui se déroulent sur place. Elle diffuse photos et vidéos des opérations de police, des blessés et des morts, les listes des victimes, visite des hôpitaux et interroge des familles qui ont perdu l’un des leurs en raison de la répression policière. Elle maintient également des contacts avec des journalistes étrangers. A Tunisian Girl devient alors un point central pour l’opposition.
Dans le cadre de ses activités journalistiques, elle subit aussi la répression : son ordinateur et ses caméras sont volés durant un cambriolage en 2010 — interrompant ainsi son travail de doctorat en linguistique. Même après la fuite de Ben Ali, elle reçoit des menaces de mort. Elle vit sous la protection rapprochée de la police depuis 2013.
Une année après le début de la révolution, elle exprimait sa déception au vu des résultats et de la victoire électorale du parti islamiste Ennahdha ; la situation économique ne s’est pas améliorée et la révolution est encore inachevée. Lina Ben Mhenni met aussi en garde contre une dérive de l’État vers l’intégrisme.


Pour suivre l’Université d’hiver de l’Institut en live, rendez-vous sur universite.engagement.fr

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