Les intervenants de l’Université de l’Engagement – Hiver 2018 – Tunisie

Posté le 18 Janvier 2018 par Bruno SROCZYNSKI.

Découvrez les intervenants de l’Université de l’Engagement – Hiver 2018 (du 21 au 26 Janvier à Tunis), pour les lauréats de la promotion d’automne 2017.


Lundi 22 Janvier
20h30 – 22h00

Depuis près de quinze ans, le nom de Syhem Belkhodja est associé à la danse en Tunisie et dans le monde. Elle débute son apprentissage à 5 ans, au Conservatoire National de Musique et de Danse de Tunis où elle découvre, en 1978, la danse contemporaine avec la chorégraphe Américaine Leslie Friedman
Syhem Belkhodja part compléter sa formation aux Etats Unis, en France, en Italie et en Allemagne de l’Est. Elle rencontre notamment Maguy Marin et Karine Saporta. De retour au pays, elle enseigne la danse moderne et contemporaine au Conservatoire national et à l’Institut Supérieur de Formation des Cadres de l’Enfance à Carthage. Elle crée sa propre compagnie, composée de près de 50 danseurs, et dirige le Ballet National pour l’Enfant. Afin de promouvoir un art encore méconnu et mal accepté dans un environnement sans tradition chorégraphique, Syhem Belkhodja introduit la danse dans plusieurs émissions de grande audience sur la chaîne nationale tunisienne, et apparaît aussi sur Arte ou France2. Puisant dans le patrimoine populaire, elle signe des pièces inscrites dans la gestuelle de la tradition tunisienne, qui touchent un public de plus en plus diversifié et réceptif.
Son parcours est marqué par de nombreuses collaborations : avec le metteur en scène Fadhel Jaziri, le compositeur Rabii Zammouri, les chorégraphes Pedro Pauwels, Michel Kelemenis, Yann L’heureux, Jean François Michaud, Stéphanie Nataf, Virginie Anzalone, avec des danseurs français et tunisiens. Sa compagnie multiplie les représentations, en Tunisie et à l’étranger.
Syhem Belkhodja a réussi à faire considérer la danse comme un art à part entière en Tunisie et elle a accédé à la reconnaissance professionnelle à l’échelle internationale.


Mardi 23 Janvier
15h30 – 17h00

Formé aux sciences de l’éducation, Ahmed Galai, est titulaire d’un Master dans ce domaine. Après l’obtention de son diplôme en 1997, il exerce la profession de professeur de français et de conseiller en information et orientation scolaire et universitaire. En 2013, il devient conseiller principal puis général du Ministère de l’éducation de Tunisie.
Ahmed Galai est par ailleurs depuis 2000, vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. La ligue est membre du “Quartet du dialogue tunisien” (avec le syndicat UGTT, l’organisation patronale UTICA et l’ordre national des avocats de Tunisie) qui a reçu le prix Nobel de la Paix en 2015 pour son rôle de médiateur et d’instigateur oeuvrant en faveur d’un développement pacifique et démocratique en Tunisie après la “révolution de Jasmin” de 2011.


Mardi 23 Janvier
18h30 – 20h00

Praticien en conduite de changement des hommes, des organisations et en recrutement, Jean Marc Jannello a un parcours multi facettes avec des expertises pluridisciplinaires dans la réalisation de missions d’accompagnement stratégiques et opérationnelles.
Il possède une double formation de généraliste d’entreprise et de consultant-coach ce qui lui donne un regard éclairé pour l’évaluation et l’accompagnement de projets lors de situations complexes. Depuis 2017 Jean-Marc Jannello est animateur du club APM et Germe Tunis Didon. L’APM (Association Progrès du Management) est une association qui rassemble des dirigeants francophones d’entreprises en clubs ; Germe est un réseau de managers d’entreprises partageant les mêmes valeurs. Ces dirigeants et managers s’engagent à se perfectionner dans le but de faire progresser durablement leur entreprise.

Jamel Kasmi est né à Ain Senan, un hameau tunisien proche de la frontière algérienne, dans une famille de paysans, 2è d’une fratrie de 11 enfants. Il a passé les huit premières années de sa vie en Tunisie, dans des conditions assez rudes. En 1979, le regroupement familial l’emmène à Lyon où son père avait émigré en 1968. Il est scolarisé en CE1, ne parle pas français. 10 ans plus tard, en 1989, il décroche un BAC F3, électrotechnique et intègre l’IUT Génie électrique et informatique industrielle à Villeurbanne. Une orientation ratée, pense-t-il, mais il obtient son diplôme tout en travaillant pour financer ses études et échapper à la cité et à son père très dur. Il demande la nationalité Française et l’obtient en 1990.
Jamel effectue son service national, il y rencontre des garçons de toutes origines sociales. Après l’armée et différents jobs, il est recruté par une entreprise spécialisée dans l’injection plastique où il prend des responsabilités en travaillant beaucoup, en s’adaptant aux réorganisations, en rêvant de devenir responsable qualité et… en se faisant souffler ce poste par un ingénieur nouveau venu.
En 2000, Jamel effectue un bilan de compétences et reprend une formation, en 3 ans, à l’Institut d’Enseignement Supérieur des Techniques d’Organisation. Il obtient un niveau bac+5 et construit un projet : faire du conseil en organisation au Maghreb.
En 2003, il est recruté par une autre entreprise du secteur au poste de responsable qualité pour leur filiale tunisienne. Il faut tout construire : une équipe, un système, une organisation. Ses responsabilités sont étendues au Maroc.
Pendant la révolution de Jasmin, Jamel protège l’usine, la peur au ventre, du fait de l’instabilité, des couvre-feux et des manifestations. En 2012 il devient directeur et doit affronter les demandes pressantes des syndicats et de multiples préavis de grèves. La société qu’il dirige emploie aujourd’hui 350 personnes, réalise un CA de 12,5M€ et fait partie des leaders en Tunisie de l’injection plastique. Ses objectifs sont clairs : devenir n°1, créer de la richesse et des emplois. Il construit la relève : une équipe de 6 jeunes diplômés, Tunisiens et Tunisiennes.

 


Mardi 24 Janvier
21h00 – 23h00


Après des hautes études commerciales, Kaouther Ben Hania, rejoint entre 2002 et 2004 l’Ecole des Arts et du Cinéma de Tunis (EDAC) elle y réalise plusieurs courts métrages dont “La brèche” qui remporte de nombreux prix. En 2006, elle réalise son premier court métrage professionnel « Moi, ma sœur et la chose » puis rejoint l’équipe fondatrice de la chaine Aljazeera Documentaire et y travaille jusqu’en 2007. Par la suite, elle réalise de nombreux courts et longs métrages qui ont été distingués dans certains festivals. Parmi ceux-ci on retrouve : “Le Challat de Tunis” et “Zaineb n’aime pas la neige”. En 2017 est diffusé son premier long métrage “La Belle et la Meute” est sélectionné dans la catégorie “Un certain regard” au Festival de Cannes 2017. Le film tiré du livre de Meriem Ben Mohammed “Coupable d’avoir été violée” a été récemment sélectionné pour le prix de l’Académie des Lumières du meilleur film francophone.


Mercredi 24 Janvier
12h00 – 13h30

Sarah Toumi, activiste franco-tunisienne, née en 1987 à Paris, est la fondatrice et directrice d’Acacias for All. Elle grandit à Paris, avec une mère française et un père tunisien, très engagé dans le monde associatif. Elle a neuf ans lorsqu’elle accompagne son père pour la première fois en Tunisie. Ils travaillent ensemble à la création de l’Association coopération prévention eaux pour tous (ACPE). Ils construisent des centres de jeunesse et des bibliothèques publiques. A cette époque-là, Sarah a onze ans et est encore écolière. Elle continue ensuite ses études à Paris. Pendant ses études, elle multiplie les projets et les activités. Community manager pour différentes grandes marques, elle travaille également pour l’association canadienne TakingITGlobal.
Dans le cadre de ses missions avec ce réseau international elle a la possibilité de voyager dans le monde entier. Avec eux, elle participe à la lutte contre la fracture numérique et culturelle dans les campagnes, en distribuant des livres et des ordinateurs. Elle a vingt ans lorsqu’elle fonde DREAM, un incubateur de projets sociaux et environnementaux. Cette structure, qu’elle préside de 2008 à 2012, a accompagné plus de soixante projets étudiants à Paris. En parallèle, elle réalise un stage dans un cabinet d’audit. A partir de 2012, elle s’engage à plein temps dans un autre projet en Tunisie à Bir Salah, le village de son père. Elle y fonde Acacias for All, un projet agricole qui fait travailler des femmes de la région et produite du moringa en huile ou en gomme. L’objectif final, en plus de créer des emplois, est de réduire le déficit hydrique et de créer une barrière verte dans le désert. L’entreprise sociale a déjà planté 13 000 moringas ainsi que 7 000 arbres fruitiers. L’objectif : planter 30 millions d’arbres d’ici 2030.
Sarah Toumi est lauréate de l’Institut de l’Engagement, promotion 2013, lauréate de La France s’Engage au Sud et membre, depuis 2017, du Conseil présidentiel pour l’Afrique créé par le président de la république, Emmanuel Macron.


Mercredi 24 Janvier
20h00 -22h00

Philosophe de formation, Olivier Poivre d’Arvor a d’abord été conseiller littéraire dans différentes maisons d’édition, acteur et metteur en scène, journaliste, fondateur de l’hebdomadaire économique et culturel Tel. Lauréat d’une bourse Villa Médicis hors les Murs (Etats-Unis, 1987), il a exercé différentes fonctions dans le réseau français à l’étranger : directeur du Centre culturel français d’Alexandrie (1988-1990), il a successivement réouvert l’Institut français de Prague (1990-1994), puis dirigé l’Institut français du Royaume-Uni et exercé les fonctions de Conseiller culturel auprès de l’Ambassade de France à Londres (1994-1999).
De février 1999 à l’été 2010, il a dirigé l’Association Française d’Action Artistique (AFAA), devenue en 2006 Cultures France, puis Institut Français. En 2007, il intègre le Quai d’Orsay comme ministre plénipotentiaire. De 2010 à Septembre 2015 il est directeur de France Culture et est ensuite nommé ambassadeur, chargé de l’attractivité culturelle de la France, et lance à cette occasion le Grand Tour (janvier-juillet 2016). En 2005, il produit à Toulouse la première édition du Marathon des mots, un festival à la croisée de la parole et du texte, aujourd’hui deuxième rencontre littéraire en France par sa fréquentation. Il est depuis 2014 président du Musée national de la Marine.
Romancier et essayiste, Olivier Poivre d’Arvor a publié de nombreux ouvrages.
Nommé Ambassadeur de France en Tunisie, il a pris ses fonctions début Septembre 2016.


Jeudi 25 Janvier
11h00 – 12h30

Ahlem Bousserwel est la directrice exécutive du programme Soyons Actifs/Actives. C’est une militante tunisienne des droits humains et des droits des femmes, née le 27 mars 1981 en Tunisie. Diplômée de l’École Politique de Tunis, elle a suivi des études en civilisation et littérature française avant de se lancer dans un master en relations internationales à l’Université européenne. Elle s’intéresse au cyber activisme dont le but est d’apprendre à mener des campagnes via internet pour les droits des femmes.
Très engagée dans la vie politique et sociale de son pays, elle a été observatrice aux élections parlementaires et présidentielles de 2014 grâce à son expertise sur le « Gender Election Monitoring». Ahlem Bousserwel se déplace en Tunisie et dans le monde arabe à la rencontre de femmes rurales. Elle a réalisé des enquêtes sur les femmes et les familles libyennes aux frontières tunisiennes ou lors de sa présentation du « Gender-Sensitive Constitution » pour le CDA-Libye 2014.


Jeudi 25 janvier
15h30 – 16h00

Martin Hirsch est président de l’Institut depuis sa création et directeur général de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris depuis Novembre 2013. Martin Hirsch a effectué cinq années d’études de médecine entre 1981 et 1986.
En 1983 il est reçu à l’Ecole Normale Supérieure. Titulaire d’un DEA de neurobiologie et d’une maîtrise de biochimie, il entre à l’ENA (promotion Jean Monnet) et intègre le Conseil d’Etat à sa sortie. En 1997, il est nommé directeur de cabinet du secrétaire d’état à la santé et conseiller au cabinet de la ministre de l’emploi et de solidarité. Entre 1999 et 2005, il est directeur général de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments. En 2005 il fonde l’Agence des Nouvelles Solidarités Actives dont il devient le président. En 2007 il est nommé, dans le gouvernement de François Fillon, Haut-Commissaire aux Solidarités Actives contre la Pauvreté (2007-2010), puis Haut-Commissaire à la jeunesse (2009-2010). Il quitte le gouvernement en 2010 pour devenir le président de l’Agence du Service Civique jusqu’en novembre 2013.
Parallèlement, il s’engage activement dans la lutte contre la pauvreté et la promotion de la solidarité et exerce de nombreuses fonctions bénévoles. Il devient président de l’Union centrale des communautés Emmaüs, puis est élu Président d’Emmaüs France en 2002. Il est également, parmi d’autres engagements, membre du Comité consultatif de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité des chances (Halde) de 2006 à 2007, co-président de l’Action tank « Entreprise et pauvreté » et de la Chaire Social Business à HEC depuis 2011.
Martin Hirsch est l’auteur de nombreux ouvrages notamment et récemment Cela devient cher d’être pauvre, Editions Stock 2013, La Lettre perdue, Les racines de l’Engagement, Editions Stock 2012 et L’hôpital à cœur ouvert, Editions Stock 2017.


Lundi 22 Janvier
14h00 – 15h00

Après des études d’ingénieur (Polytechnique, Corps des Ponts), Claire de Mazancourt exerce ses fonctions au Ministère de l’Equipement, au sein de la Direction de la Construction puis de la Direction des Routes. Elle participe ensuite à la construction du Secrétariat Général du Ministère, au sein duquel elle assure la tutelle des écoles du ministère et la gestion des cadres dirigeants.
En 2007 elle devient directrice de la stratégie de Météo-France.
En septembre 2010, elle rejoint Martin Hirsch qui la charge de concevoir ce qui est aujourd’hui l’Institut de l’Engagement, qu’elle dirige depuis sa création..


Lundi 22 Janvier
15h00 – 16h00

Après des études à l’Université François Rabelais de Tours, à Sciences Po Paris et à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, Marc Germanangue a enseigné pendant 20 ans les relations internationales et les questions européennes, à Sciences Po, à l’Université Paris 1 et dans les programmes de plusieurs universités américaines à Paris (Stanford, Tufts, etc.).
Il a dirigé une collection universitaire aux éditions Hachette et une collection de manuels d’éducation civique collège aux éditions Belin. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages pour enfant dont « Le Vent Colère » aux éditions Actes Sud et, à quatre mains avec le champion de tennis en fauteuil roulant Michaël Jérémiasz, du livre « Tant d’histoires pour un fauteuil » aux éditions Michel Lafon.
En 2014, il a rejoint l’Institut de l’Engagement comme directeur pédagogique, il cumule aujourd’hui cette fonction et celle de directeur général adjoint de l’Institut.


Retrouvez le programme de l’Université de l’Engagement – Hiver 2018

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